vendredi 13 juin 2014

Permis de conduire : les principaux points de la réforme

Plus simple et plus moderne, le permis de demain ? C'est ce que souhaiterait le gouvernement, qui présente ce vendredi son projet de réforme à trois jours du Conseil national de la sécurité routière.

Diminuer le coût de la conduite. Dans le viseur du ministère de l'Intérieur : les longs mois qui s'intercalent entre deux passages du permis.

40 % des jeunes échouent au premier examen et sont obligés de payer de nouvelles leçons. Pour réduire le temps d'attente, Beauvau s'intéresse à un levier : le temps de l'examen pratique.

Dès septembre, il sera réduit de trois minutes, ce qui permettra à un examinateur de faire passer une personne en plus par jour et de gagner ainsi 117 000 places par an. «Pour ceux qui doivent repasser le permis de conduire, le coût doit baisser de 200 à 600 euros», a également demandé Bernard Cazeneuve, sur BFMTV, vendredi. 

A moyen terme, certains inspecteurs qui ne font pas passer le permis voiture actuellement, comme ceux font passer le permis poids lourds au sein de l'Education nationale, seront amenés à se concentrer sur le permis B. Cette mesure pourrait permettre de gagner 290 000 places par an.


Ne plus confier l'examen du code aux inspecteurs. Dès le 1er juillet, 50 retraités de la gendarmerie et de la police seront formés au travail d'examinateur pour libérer les inspecteurs du passage du code. Les efforts de ces derniers seront concentrés sur le passage de l'examen pratique du permis B, qui représentera 60 % de leur temps de travail, contre 40 % auparavant. 

«Nous ne pouvons pas créer des postes partout. Nous en avons déjà créé depuis 2009», justifie Bernard Cazeneuve. Courant 2015, le passage du code sera confié à un prestataire externe. Le ministre de l'Intérieur souhaite, en outre, que l'examen du code soit modernisé et que l'auto-apprentissage soit favorisé, pour être en phase avec les habitudes des jeunes.



Avancer la conduite accompagnée à 15 ans ? Près de trois-quarts des jeunes (74 %) qui apprennent à conduire par ce biais réussissent à l'examen. Ils sont également impliqués dans moins d'accidents mortels. Pour capitaliser sur ce succès, Bernard Cazeneuve proposera lundi au Conseil national de la sécurité routière d'avancer de 16 à 15 ans l'âge légal pour commencer la conduite accompagnée. 

Les jeunes qui bénéficieront de l'apprentissage anticipé de la conduite pourront passer le permis dès 17 ans et demi. Les auto-écoles ont déjà accepté de proposer systématiquement la conduite accompagnée lors de chaque inscription. Le fonds de mobilité crée par Najat Vallaud-Belkacem (doté de 2 millions d'euros) devrait permettre aux jeunes de faire la conduite accompagnée non pas avec leur parents mais avec des bénévoles. 



Encourager le permis à 1 euro. Cette mesure qui s'adresse aux 16-25 ans ne profite aujourd'hui qu'à 10 % d'une classe d'âge. Ce permis à taux zero sera désormais également proposé à tout candidat en cas d'échec. Le plafond sera relevé de 1200 à 1500 euros.

Proposer plus largement des modules de formation.
 A partir de septembre 2015, tous les lycéens auront un module de sécurité routière et de conduite. Aujourd'hui, ils ne sont que 20 % à en bénéficier. Un module sera également intégré à la journée nationale d'appel.

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